Dans les coulisses du changement: on se tutoie avec Elsa Grangier

Rencontre avec Elsa Grangier, révélée dans l’émission les Maternelles sur France 5 qui est maintenant journaliste et productrice citoyenne. Elle est également Coordinatrice de l’aventure de la déclaration des droits de la planète et du vivant,  elle l’a aussi filmée et co-produite.

Sa série documentaire “Le Lobby de Poissy, les enfants s’engagent pour la planète“, primée au Green Award Festival de Deauville, est visible sur France TV.

Après 10 ans au sein de grands groupes comme cadre dirigeante marketing spécialisée dans le numérique, Elsa Grangier devient journaliste (Master ESJ Paris). Ce qu’elle raconte dans son talk TedX. Pendant 4 ans, cette diplômée de l’EM-LYON, officie quotidiennement comme chroniqueuse TV spécialiste des questions de société (éducation/handicap/femme) dans l’émission LES MATERNELLES (France5).

En 2016 ,après 5 mois chez BFMTV comme reporter, à l’occasion de la présidentielle, elle crée le site jecomparelesprogrammes.fr où près de 600,000 comparaisons ont été effectuées, ce qui lui vaut de participer à de nombreux débats sur LCI. Convaincue que le journaliste a une vocation pédagogique et citoyenne, elle décide de produire et réaliser des projets audiovisuels ayant trait à d’éducation, la politique et l’environnement. Pour cela, elle créé CLARTE PRODUCTION avec 2 associées, l’avocate Isabelle Laratte et la journaliste Claire Benhaïm.

Elsa Grangier est également l’auteur de « Rêver Grand, ces enfants qui s’engagent pour la planète »– Editions du Seuil.

Nous lui avons posé quelques questions sur ses nombreux projets.👇

Q1 – En quoi l’action que tu mènes aujourd’hui est différente que si elle avait été pensée/engagée il y a 2 mois (pré-confinement) ?
Elle n’est pas différente. Elle s’est confirmée. Enracinée.
Cette période que nous traversons n’a fait qu’accroître mes envies d’engagements, de citoyenneté et de continuer à mettre mes compétences au service de causes essentielles à la préservation de notre humanisme et de notre humanité. C’est uniquement ici, que j’accepte la radicalité. D’ailleurs, je note également que la plupart des projets que j’ai menés au cours de ce confinement, l’ont été au contact de personnes que j’ai découvertes, et qui sont animées des mêmes envies.

Q2 – « Prenons le temps, c’est urgent » ça te parle? Oui, Non? (Réflexion, Décision, Action)
Bien sur. L’emballement souvent s’associe au manque de réflexion neutralisant l’inscription des actions dans le long terme. Ce qui sans doute, a pu nuire par le passé aux indispensables changements de cap notamment concernant les politiques écologiques. Aujourd’hui, il est nécessaire, à mon sens, avec les connaissances qui sont les nôtres de penser vite mais de penser bien. Puis d’agir dans une fidélité au temps et une confiance en nos possibilités de nous réinventer, de nous réenchanter. La période du confinement nous donne mille exemples de la capacité humaine à créer des ponts entre nous et d’associer nos forces sans être aveuglés par nos égos, nos besoins de réparation provoqués par ce monde dur que nous avons créé par volontarisme ou par déni de responsabilité.

Q3 – Dis-nous quel est le premier rendez-vous professionnel auquel tu rêves en face2face à la sortie de chez toi ?
Je pourrais citer toutes les personnes connues d’avant ou pas, avec lesquelles j’ai monté des projets porteurs de sens en un temps record : Laurent Thomas de la Fédération Grandir Ensemble, Yacine Ait Kaci La fondation Elyx, Jean-Bernard Schmidt de Spicee Media, tous les intervenants de ma série « Aux Pays du confinement » Le Club Media Green, Sparknews, Lena Marie-Sainte, Bérénice Bos, François Deffosez et Matthieu Stefani de CosaVistra, la danseuse étoile Eléonore Baulac, L’international Corentin Tolisso, L’équipe de positiv’ football, Isabelle Delannoy, Guillaume Villemot, l’école Kourtrajmé et l’équipe de Team Spi Rythm… et j’en oublie… Mais cela ne tient pas du rêve, puisque je sais que je vais les rencontrer.

En revanche, j’ai fait un rêve oui ! Celui de rencontrer dès maintenant, Emmanuel Macron !

Je souhaite lui présenter la Déclaration des droits de la planète et du vivant co-écrite par 310 enfants de 10 pays d’Europe coordonnée par 27 professeurs, dont j’ai assuré l’élaboration.

Ce sont les enfants, membres du Lobby de Poissy aidés par Anaïs Willocq leur professeure qui en ont eu l’idée, et tous ensemble nous l’avons portée au Parlement européen, et remise en main propre à Ursula Van Der Leyen.

Dans la crise multiforme que nous traversons, ce texte résonne encore plus fort.

Qui sait, cela pourrait peut-être lui donner quelques idées pour repenser notre droit environnemental dans une interdépendance des écosystèmes, ainsi que notre manière de ré-enchanter l’éducation et la citoyenneté, et d’indubitablement attiser notre foi en nous-mêmes, humains : toutes générations confondues, toutes compétences mêlées, et toutes catégories sociales entrelacées.

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